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Par Hamdibey le 30 Novembre 2014 à 19:07
"Aucun autre animal n'est connu pour copuler à plusieurs reprises à l'aide de tels 'pénis jetables"
Découverte étonnante, des limaces de mer trouvées au Japon possèdent des pénis jetables à usage unique ! Tout acte de copulation de ces gastéropodes se solde par une période d'abstinence de 24 h, le temps requis pour qu'un nouvel organe reproducteur apparaisse.
Comme si sa vie sexuelle n'était pas déjà assez mouvementée, une limace de mer hermaphrodite pousse l'originalité jusqu'à se séparer de son pénis après avoir copulé. Mais c'est pour mieux s'en faire pousser un nouveau et recommencer de plus belle.
«Aucun autre animal n'est connu pour copuler à plusieurs reprises à l'aide de tels pénis jetables écrivent ces biologistes qui expliquent que ce mollusque rouge et blanc n'a pas besoin de plus de 24 heures entre deux accouplements pour dérouler un «pénis juvénile» comprimé à l'intérieur de son corps, et remplacer l'ancien appendice usagé. Et d'expliquer que leurs observations conduites auprès de spécimens capturés en mer et placés en aquarium ont permis d'établir que la limace de mer peut rééditer cet exploit au moins trois fois d'affilée.
Longue comme le pouce, la Chromodoris reticulata qui vit sur des récifs peu profonds et se nourrit notamment de coraux mous ou d'éponges, est hermaphrodite, autrement dit elle est dotée à la fois d'organes sexuels mâle et femelle. Lorsque deux limaces se reproduisent, elles assurent simultanément les deux rôles: chacune donne son sperme et reçoit en retour celui de son partenaire, qu'elle stocke pour une insémination ultérieure.Après chaque accouplement, d'une durée variant de quelques dizaines de secondes à quelques minutes,les cehercheurs ont noté que chaque limace se débarrassait de son pénis, un organe en forme de filament situé sur le côté de l'animal et projeté dans le vagin du partenaire...Un examen microscopique de ces pénis jetables a mis en évidence une structure en spirale qui semble pousser pour former un pénis de remplacement, un peu à la manière d'une bobine de fil qu'on déroule. L'étude indique qu'elle n'aurait besoin qu'à peu près d'un seul jour pour être prête à la copulation. Les chercheurs ont également découvert que le pénis de la Chromodoris était recouvert de petites épines, orientées vers l'arrière comme sur un harpon. Cela rendrait difficile l'extraction du pénis une fois la copulation accomplie, expliquant peut-être pourquoi cet organe est détachable.
Les scientifiques japonais soulignent en tout cas que si de nombreux animaux sont capables de se séparer d'une partie de leur corps - la queue chez les lézards, la peau même chez certaines souris, mais bien peu renoncent ainsi à leur pénis.
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