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La pomme
LA POMME
L’histoire se déroule à « El Koufa » . Un jeune homme nommé « Thabet » marche sous un soleil brûlant, assoiffé par la chaleur, traverse un jardin fruitier d’où une pomme tomba devant lui, il la ramasse et après avoir mangé la moitié se rappelle qu’il venait de commettre un péché, il n’a pas le droit de manger quelque chose qui ne lui appartient pas, il se blâme d’avoir manger la moitié de cette pomme, et à se moment survient le jardinier.
Thâbit lui dit : "Je vous demande pardon pour la moitié de la pomme que je viens de manger ; voilà, je vous rends ce qui reste de la pomme." Le jardinier dit : "Je ne suis pas le propriétaire du jardin, et je n'ai pas le pouvoir de vous accorder le pardon." "Qui est le propriétaire alors ?" demande Thâbit.
Le jardinier lui indique une maison. Thâbit s'y rend, demande à voir le propriétaire et lui raconte ce qui s'est passé. Le propriétaire dit : "Je vous pardonne à une seule condition ! Si vous l'acceptez ; vous êtes pardonné, sinon vous me rendrez des comptes au jour du jugement dernier devant Celui Qui veille tout le temps et Qui n'oublie rien."
Thâbit se met à trembler de tout son corps, de peur que la condition ne soit trop dure.
"Quelle est cette condition ?" demanda-t-il.
"Je veux vous donner ma fille en mariage." répondit le propriétaire. "Est-ce là une condition ? C'est plutôt un prix de mérite et une récompense d'encouragement." Mais le propriétaire du jardin poursuit aussitôt : "Je vais vous décrire ma fille :
Elle est aveugle, sourde, muette, handicapée. Elle ne peut ni entendre, ni parler, ni voir, ni marcher ! Si vous la prenez pour épouse, je vous pardonne, sans cela vous ne pourrez pas bénéficier de mon pardon." Thâbit réfléchit longuement, la tête baissée. Puis il dit : "Je l'épouserai. Maintenant, pardonnez-moi. Je la servirai devant Dieu Tout Puissant."
Le propriétaire fait venir l’Adoul (un adoul est comme un notaire) et deux personnes pour être les témoins du mariage.Puis arrive le jour du mariage.
Le père de la fille dit : "Je vous ai préparé une chambre dans ma maison." Il introduit ensuite sa fille dans la chambre et Thâbit entre à son tour. Il la voit assise voilée de la tête aux pieds et lui adresse le salut conformément aux préceptes de l'Islam. Son père lui avait dit qu'elle était aveugle, muette, sourde, et handicapée. Or celle-ci répond à son salut puis se lève, et lui serre la main. Il constate alors qu'elle n'est ni aveugle, ni sourde, ni muette, ni handicapée !
Etonné, il s'exclame : "Expliquez-moi ? Votre père vous avez décrit autrement ! ! Vous n'êtes donc pas aveugle, sourde, muette et handicapée ?" et la mariée se dévoila en lui
répondant : "Mon père ne vous a pas mentit : Il a dit que je ne voyais pas, et effectivement, je suis aveugle à tout ce qui puisse provoquer la colère de Dieu Tout Puissant. Il vous a dit également que j'étais sourde : Effectivement, mes oreilles n'ont jamais entendu ni médisance, ni diffamation, ni frivolité, ni futilité Il vous a dit que j'étais muette : Effectivement, je n'ai jamais prononcé de paroles susceptibles de susciter la colère de Dieu. Je suis muette à tout ce qui peut me divertir de mon adoration de Dieu. Il vous a dit que j'étais handicapée : Effectivement, je ne fréquente aucun lieu qui ne donne pas satisfaction à Dieu. Je vais seulement à la mosquée et accomplir de bonnes ouvres. Mon père n'a pas menti mais a bien dit la vérité."
Thâbit la regarde alors, et la trouve d'une beauté éblouissante. De leur union naquit le grand imam Abou Hanifa.
Abou Hanifa est né en l'an 80 AH (699 E.C.) à El Koufa en Irak..
Depuis sa plus tendre enfance, après avoir mémorisé le Noble Coran, il partait s'agenouiller dans ces cercles de sciences. Toutefois, il était préoccupé par le commerce avec son père. Mais lorsque le juriste 'Âmir Ach-Cha'bî vit en lui les signes de l'intelligence et la vivacité de l'esprit, il lui recommanda d'assister aux assemblées des savants et de se dépenser dans l'étude. Le jeune Imâm Abou Hanîfa donna une suite favorable à ce conseil et dirigea ses efforts et son énergie vers les cercles de science. Il rapporta le Hadîth, étudia la langue et la littérature, se versa dans la science du Kalâm où son astre brilla au point de débattre avec les apôtres des différentes sectes et de réfuter de fausses croyances en matière de Credo. Puis, il se dirigea vers le Fiqh et accompagna Hammâd Ibn Abî Sulaymân pendant dix-huit ans.Son ouvrage le plus célèbre [Al Fiqh al-akbar].Abou Hanîfa retourna à Dieu le 11 Jumâdah Al-Oûla 150 A.H. (14/06/767) à l’âge de 70 ans.
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